SAINTE-HÉLÈNE. Duo avec un trombone
De Karl Maria Von Weber à Hector Berlioz en passant par Grieg et Liszt, Jean-Marie Pétrou et l'orchestre symphonique de Talence ont offert un véritable régal aux puristes et amateurs. L'orchestre, dans lequel de plus en plus de jeunes trouvent leur place, a sans doute donné une de ses meilleures soirées.
Mais la palme revient sans conteste à Michel Boulan, tout à fait émouvant dans son interprétation de « Pensée d'amour ». Ce morceau, écrit par Pryor, lui-même tromboniste, et que l'on appelait à l'époque le Paganini du trombone, ne lésine pas sur les difficultés, dont s'est joué Michel Boulan.
Un authentique dialogue
Debout à côté du chef, très sobre dans le geste, il a donné l'impression au public d'un authentique dialogue entre l'homme et l'instrument. Michel Boulan ne jouait pas, il chantait en duo avec son trombone, jusqu'à ne faire qu'un avec celui-ci. Un tonnerre d'applaudissements a salué le soliste. « La Marche hongroise » d'Hector Berlioz fut un autre grand moment de cette soirée. Elle fut enlevée d'une telle manière que le public en a redemandé.
Un seul regret pour cette soirée, le manque de public, alors que l'entrée était gratuite.