« Il fallait sans cesse improviser... »

Publié le par robert

PORTRAIT. Un « vétéran » raconte ce que représente le Lacanau Pro pour lui Chaque année, Daniel, prend un mois de congés pour le Lacanau Pro. Ici, en 1996. (PHOTO DR)
Chaque année, Daniel, prend un mois de congés pour le Lacanau Pro. Ici, en 1996. (PHOTO DR)

Daniel Mouret, 64 ans vient de se casser le bras... en surfant. Il fait partie des précurseurs de ce sport à Lacanau et est l'un des créateurs de la compétition internationale. Aujourd'hui encore, il participe à l'organisation du French Pro. Pour « Sud Ouest » il revient sur 30 ans d'une histoire qu'il qualifie de « fabuleuse ».

« Sud Ouest ».

Comment l'aventure Lacanau Pro a-t-elle commencé ?

Daniel Mouret. En fait, tout a débuté avant 1979. Au début des années 60, nous n'étions qu'une poignée à surfer à Lacanau. Et chacun avait sa plage. Moi j'étais au sud. À l'époque, on ne se bousculait pas... Après tout est parti de notre bande de copains. Les premières années de la compétition représentent mes meilleurs souvenirs. Il fallait sans cesse improviser : on envoyait quelqu'un pour compter les vagues ou pour mettre une bouée au large, il fallait vendre des saucisses, les surfeurs habitaient chez l'habitant, les juges étaient plus ou moins amateurs... C'était l'ambiance bon enfant. Et puis c'est devenu une grosse machine.

Vous semblez un peu amer...

Aujourd'hui les gens n'ont pas la même passion pour le surf. Il y a tout le côté business et l'encadrement est très rigide.

Alors il arrive que les participants aient une attitude d'enfants gâtés. L'état d'esprit a changé. Les jeunes ont moins envie de s'investir.

Pourtant il y a toujours beaucoup de bénévoles...

Bien sûr. Les sponsors, qui sont de plus en plus exigeants, font que c'est grâce aux bénévoles que la compétition vit.

Auteur : Propos recueillis par C. C.

Publié dans La sécurité

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