Sea, surf and crise

Publié le par robert

LACANAU PRO SURF 2009. Budget en baisse, sponsors défaillants, manifestations supprimées, le rendez-vous du surf tient le choc mais a dû réduire la voilure
Pour éviter la chute, les organisateurs ont dû réduire les dépenses sur les extras. (Photo Fabien Cottereau)Pour éviter la chute, les organisateurs ont dû réduire les dépenses sur les extras. (Photo Fabien Cottereau)

Cela pourrait être le Lacanau Pro de la crise. Il faut dire que plus qu'ailleurs, sur la planète surf, le sponsor est roi. Et cette année, récession oblige, sa majesté fait un peu triste mine. Témoin, le Rip Curl Pro, qui devait être l'autre grand rendez-vous de la glisse au mois d'août à Hossegor : annulé.

Sur le circuit mondial, on ne compte plus les épreuves tronquées ou remises aux calendes faute de moyens. Quant au tour junior féminin, il comptait huit épreuves l'an dernier et n'en compte plus que quatre cette année. De là à dire qu'on va ressortir les vieux combis Volkswagen d'occasion...

S'il tient le coup cette année, le Lacanau Pro n'échappe pas à la morosité ambiante. Cyril Camu, l'organisateur l'avoue : « On a réduit la voilure ! » Avec un budget en diminution sensible : 600 000 euros cette année. L'an passé, la manifestation se prévalait d'un million d'euros de budget.

Résultat : cette année, pour les concurrents, ce sera sandwichs à midi. Du côté de l'organisation, pas de folies culinaires non plus : hier c'était salade, brandade de morue, un fruit, et zou !

Là où va l'argent

Pourtant, la manifestation semblait relativement protégée. Une multitude de partenaires, dans des domaines variés autres que le surf pouvaient laisser espérer un matelas suffisamment épais pour résister à la tempête. Mais parmi les « extras », beaucoup n'ont pas souhaité tenter l'aventure canaulaise cette année. Play Station, par exemple est restée dans sa boîte. Quant à Skoda, pas vraiment la période pour tâter du sable fin, l'entreprise a fortement diminué sa participation.

Pas encore de panique sur les vagues pour l'instant. Mais cette année, les à-côtés se feront discrets. Voire supprimés, tels le surf de nuit ou la « tag team » qui voyaient les différentes nationalités s'affronter entre elles.

Deux sponsors majeurs

« Nous avons réduit le budget communication. Cette année, d'ailleurs, nous n'aurons qu'une caméra. On a aussi rogné sur le site Internet. Les sponsors fournissent leur propre service de presse », explique Cyril Camu. Et l'organisateur l'avoue, on ne fait pas la fine bouche : « On va où va l'argent. On cherche d'abord le sponsor et on crée la communication autour ».

Restent pour l'instant deux sponsors majeurs qui ne semblent pas connaître la récession : Oakley pour les juniors et Soôrutz pour le « main event » qui débute lundi. Les deux marques ont cette année augmenté leur participation.

Auteur : Yann Saint-Sernin
lesparre@sudouest.com

Publié dans économie

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