« Le nord de Castelnau n'est pas ce qui bloque le plus »

Publié le par robert

POLITIQUE. La députée PS, Pascale Got, revient sur les dossiers chauds du territoire

Après deux ans de mandat, Pascale Got dit vivre à fond son rôle mais regrette la situation au PS. (archives « so »)
Après deux ans de mandat, Pascale Got dit vivre à fond son rôle mais regrette la situation au PS. (archives « so »)

Clinique de Lesparre, RD 1215, cinéma du Pian-Médoc : à la veille de partir en vacances, la députée socialiste de la cinquième circonscription, Pascale Got, fait le point sur les dossiers chauds du territoire. L'occasion également de donner des pistes pour les trois années à venir de son mandat.

Le médecin chef des urgences de la clinique de Lesparre vient d'être mis à pied.

Votre réaction ?

Il y a toujours eu des problèmes relationnels entre le service des urgences de la clinique et le Pavillon de la mutualité (1). Il s'agit d'un problème de gestion humaine, et dans un cadre privé. Cependant, j'ai vérifié que le nombre de médecins urgentistes corresponde à l'effectif exigé. Cela a été confirmé par l'Agence régionale d'hospitalisation. D'autre part, nous avons les financements pour la rénovation de la clinique. J'avais interpellé Roselyne Bachelot sur ce sujet.

Selon vous, est-ce que l'axe de la RD 1 215 Bordeaux - 0Le Verdon reste une priorité pour le Conseil général ?

Un an et demi après le transfert des routes au Conseil général, 50 millions d'euros ont été investis sur celles du Médoc. Si ce n'est pas un signe ! Les études pour la déviation de Lesparre, dont la procédure administrative devrait durer 4 à 5 ans, sont lancées. Oui, le Conseil général est dans cette logique d'amélioration des voies.

Pour ma part, je considère que tous les axes sur la Presqu'île sont importants. La partie située au-dessus de Castelnau (au nord) n'est pas celle où cela bloque le plus. Si on décoince Le Taillan et Lesparre, ce sera du plus en peu de temps. Pour le reste, une approche de la circulation par la voie ferrée me paraît essentielle, sans oublier le cabotage.

Le Pian-Médoc vient d'obtenir un avis favorable de la CDAC pour la création d'un complexe cinématographique.

Vincent Feltesse désapprouve. Et vous ?

Je trouve que c'est un concept des années 80. Je suis dubitative. De plus, c'est une implantation à proximité d'une grande route qui va provoquer davantage de déplacements. Je ne suis pas sûre que cette implantation s'accorde avec les problématiques actuelles. On va juste créer de la consommation. Cela n'a pas vraiment d'identité culturelle.

Pourquoi êtes-vous restée en retrait dans le débat sur le choix du tracé de la 4e ligne de tramway.

J'ai assisté à plusieurs réunions publiques et suis pour le corridor nord de la ligne D. Ma contribution sera plus nécessaire sur la question du financement.

Cette 4e ligne de tramway et le tram train du Médoc vont servir aux Médocains.

Serait-il, selon vous, judicieux que la CUB mette à contribution les communes médocaines ?

Est-ce qu'on demande à la CUB de financer la RD 1215 ? Le Médoc fait aussi des aménagements qui bénéficient aux Bordelais qui vont par exemple à la plage le week-end. Il ne faut pas faire du face-à-face entre les collectivités. Le problème est que l'État n'est pas assez présent. Cela repositionne beaucoup de choses. Mais c'est à l'État de prendre ses responsabilités.

Au bout de deux ans de mandat, comment vous sentez-vous dans votre rôle de députée ?

Je suis bien dans ce rôle-là. Il me plaît vraiment. Je travaille dans un bon état d'esprit à la fois sur le territoire et à l'Assemblée nationale. Au bout de deux ans, je veux maintenant plus me spécialiser. Les affaires économiques et le tourisme qui est une problématique forte dans le Médoc m'intéressent plus particulièrement. Mais je continuerai à m'occuper des questions de viticulture, d'agriculture et du logement.

En ce moment, l'actualité est difficile au Parti socialiste.

Nous sommes 141 députés qui bossent et dix députés qui s'affrontent. On a des ego qui s'expriment. Ces personnes ne doivent pas oublier d'où elles viennent. Pour le reste, alors que nous passons des nuits entières à travailler, à faire des propositions, cette actualité est peu médiatisée. Ce n'est pas une critique, mais c'est un peu dommage.

Au contraire au niveau local, on cherche plutôt qui pourrait vous faire barrage en 2012 à droite...

Les prochaines élections sont dans plus de deux ans. On a le temps de voir venir les choses.

Auteur : Propos recueillis par Laurie Bosdecher et Julien Lestage

Publié dans la politique

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