Les pros sur la vague

Publié le par robert

SURF, LACANAU. 148 athlètes surmotivés sont entrés en compétition hier

L'Anglais Alan Stokes, prêt à en découdre. (photo fabien cottereau)
L'Anglais Alan Stokes, prêt à en découdre. (photo fabien cottereau)

Fini de rire. Casque sur les oreilles, les yeux rivés sur les ordinateurs portables, à l'affût des dernières informations météo, les 148 pros ont investi hier le Lacanau Pro.

Du beau linge : 13 surfeurs professionnels issus du circuit WQS, la deuxième division et 9 cadors du top 45, l'élite du tour mondial.

Cette année, les bruits courent selon lesquels les Frenchies auraient une petite chance. Parmi eux, on attend bien sûr Joan Duru. Actuellement, le Landais âgé de 19 ans est le meilleur français en WQS. De même, le natif d'Hossegor Mickaël Picon, plusieurs fois malchanceux à Lacanau, pourrait confirmer cette fois sa bonne forme. Mais, bien sûr les yeux se tourneront vers le jeune prodige Tim Boal. L'Antillais, double quart de finaliste à Lacanau, actuellement 28e mondial, pourrait achever sa première saison dans le circuit élite sur un coup d'éclat. Tous les trois entreront dans la compétition aujourd'hui. Voire.

Curran, surmotivé

Car ici, on ne se fait guère d'illusions. Classé 6 étoiles, le Lacanau Pro est désormais la plus ancienne compétition de surf. Et avec un « prize money » avoisinant les 140 000 dollars, plus les points à grappiller sur le classement WQS, les vagues canaulaises ont de quoi attirer la fine fleur internationale des requins des planches tels l'américain Nathaniel Curran, déjà vainqueur l'an dernier. Surmotivés.

Témoin, le jeune Australien de 19 ans Wright Owen, 4e en WQS. « Je me suis entraîné spécialement pour cette compétition, afin d'être prêt pour surfer les vagues de sable de l'océan atlantique », explique-t-il.

Il faut dire que sur la planète surf, le Lacanau pro, loin des hautes vagues du Pacifique présente quelques spécificités. D'autant que pour l'instant la houle n'est pas encore au rendez-vous. « Ceux qui connaissent parfaitement le spot seront avantagés. Ici, c'est très technique. Dans le pacifique, les vagues tombent toujours au même endroit. Là, il faut apprendre à lire les courants de baïnes », explique Grégoire Puget, Tour manager pour l'Association des surfeurs professionnels (ASP) Europe.

Iain Buchanan, le Néo-Zélandais responsable des juges arbitres de la compétition confirme : « C'est très particulier du fait de la faible hauteur des vagues. Nous devons rester très attentifs pour garder une bonne visibilité ».

En clair, après l'Oakley tour junior qui avait amené son lot de bonne humeur sur le village du Lacanau Pro, la tension devrait monter d'un cran. Et peu de chances de croiser de beaux surfeurs dans les boîtes de nuit. « Ce sont des athlètes de haut niveau, qui gèrent leur saison avec minutie, on est loin du surf-hippie », déclare Frédéric Paranteau, vice président du Lacanau Pro.

Hier, Jérémy Flores, nouveau champion du monde amateur annonçait son forfait pour la compétition, préférant rester s'entraîner au Pays Basque.

Auteur : Yann Saint-Sernin

Publié dans La gliss - le surf

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